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02 février 2012

VERS UNE T.R.E.O ? POURQUOI PAS ?

Le "yo-yo", "un pas en avant, trois en arrière", depuis 30 ans ou comme depuis (presque) toujours, pourrait-on qualifier de ces termes le manque de cohésion récurent en matière de tarification routière en France et hors de nos frontières, qui plus est lorsque l'on connaît l'importance de ce mode de transport dans nos échanges de biens.
Reflet d'une réalité économique conjoncturelle et conjecturale, de coûts d'exploitation en évolution, chaque négociation tarifaire annuelle est un "calvaire" pour une entreprise de transport face au chargeur lorsqu'il est question de lui soumettre sa nouvelle grille tarifaire.
Je ne pense pas me tromper en prétendant que ces augmentations ne sont largement pas en face de l'évolution des coûts d'exploitation: difficultés concurrentielles du chargeur, menaces pour le prestataire de se voir retirer son C.A et vlan ! la boucle est bouclée, les 10% justifiés deviennent 3 % et ce, depuis des années.
D'autres secteurs du transport ont tout de même réussi à imposer des bases tarifaires mondiales, souvent adaptées à l'équilibre des flux planétaires des marchandises. Ainsi, l'IATA régule (ne soyons pas non plus naïfs, la pratique des "marges arrières" est de bon ton dans tellement de domaines...) , réglemente et affiche sur des titres de transport aérien, un minimum de perception, des tarifs au kilo et/ou à l'unité de chargement.
Un armement ou une compagnie aérienne seraient-ils plus experts en matière de compte d'exploitation qu'un transporteur routier ne l'est ? 
Il fût un temps où existait une T.R.O (Tarification Routière Obligatoire) et même une T.R.B (Tarification Routière Bilatérale, principalement liée au marché allemand)
Même si les "marges arrières" existaient déjà à l'époque, même si cette solution n'étaient pas forcément des plus parfaite, elle avait au moins le mérite d'avoir jeté une base tarifaire permettant, entre autres choses, de rappeler au chargeur que le coût d'un transport est un élément qui rentre en ligne de compte dès que sa production franchit le seuil de son usine, de rappeler aux transporteurs qu'il existe des coûts incompressibles, d'unifier d'une manière cohérente une politique générale et obligatoire de tarifs.
La libération des prix n'a pas "détérioré" le bon sens de tous et l'IATA ne s'y est pas trompée! 
Pourquoi ne pas envisager, alors, de remettre à l'étude une Tarification Routière Européenne Obligatoire ?